Mode

Karma Koma, la vie, la mode, la fête

Où l’on parle de Bali, de musique, de combat et d’esprit d’équipe. En tournée pour l’ouverture de 3 boutiques, Laurence Appietto revient sur les 10 premières années de karma koma.

On a encore envie de s’éclater. Attrapée au vol, suractive, entre son retour de Bali et une ouverture de boutique, Laurence Appietto Raffaelli lâche ses phrases sans fioriture. C’est sa façon spontanée, hors dossier de presse, de décrire sa nouvelle ligne premium, baptisée K by Karma Koma, où la créatrice mixe la soie et le cuir en quelques silhouettes intemporelles et sophistiquées, taillées comme une seconde peau.
Le cuir ? Une matière noble. Mais aussi un clin d’œil aux influences de la jeune femme : la musique et la fête. Des influences qu’elle avoue presque à demi-mot. Ça, on ne le dit pas trop. C’est une erreur, car on trouve là l’essence même d’une marque qui, en une décennie, s’est composé un vrai succès, entre l’Île des Dieux indonésiens et son Île de Beauté natale.

Retour en arrière. Vacances amoureuses à Bali avec son mari, compagnon de toujours et soutien indéfectible dans l’entreprise. Éblouissement culturel qui bouscule Laurence et sa formation de gestionnaire. Retour en Corse, pantalon de pêcheur traditionnel dans la valise avec l’envie de s’essayer à sa réédition en mode cool et flashy. Un carton, version homme et femme.

Avance rapide. Une discothèque branchée du sud de la Corse, une boutique partagée avec un designer anglais, où ses robes, une fois de plus, se vendent comme des petits pains, un atelier à Bali qui, d’une seule machine à coudre, se transforme 10 ans plus tard en un vibrant atelier de 150 personnes. Sans oublier la bande son, celle que l’on ne peut plus s’empêcher d’entendre quand on découvre les créations de la marque, ses robes longues et dos nus iconiques.

Sexy rock. De Massive Attack, groupe auquel la marque doit son nom, au dernier Daft Punk, de Björk à Bowie ou aux Beatles, la musique est l’une des sources d’énergie vitales de Karma Koma. D’ailleurs, en écoutant Laurence décrire son équipe actuelle, 50 personnes, j’imagine la dynamique d’un groupe en parfaite osmose, mes Karma Komettes, comme l’aurait dit Phil Spector. Mais, je saisis aussi en filigrane des années d’engagement et de travail acharné. Un parcours du combattant. Un engagement qui passe par un respect éthique et humain, nos sacs sont faits mains à Bali, nous maintenons notre production là-bas pour garantir du travail à ceux qui nous ont fait confiance dès le début.

Laurence Appietto Raffaelli et son mari ont fait un choix de vie, partageant leur temps entre leur bureau à Bali et leur maison en Corse. Si la créatrice laisse transparaître son aspiration à un peu plus de sérénité, elle assume totalement son rôle de leader. Le plus dur est de savoir où l’on va. Notre clientèle nous pousse alors on ne lâche pas, c’est une réflexion quotidienne. Cette autodidacte de mode inspirée, qui a su puiser dans sa formation pour gérer et manager, aime son équipe. Une moyenne d’âge très jeune avec un super état d’esprit. Nous partageons beaucoup de franchise et de complicité. La garantie d’une énergie intacte pour continuer sur la route du succès. Porté par la musique et le sens de la fête. Let’s dance.

karmakoma.fr

Initialement publié dans Marie Claire Méditerranée