Méditerranées x Marie Claire
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      • Sélection de saison Coup de coeur Découverte Tous
        Sélection de saison

        Des cadeaux made in chez nous sous le…

        8 décembre 2017

        Sélection de saison

        Notre dressing de saison, plein sud

        10 août 2017

        Sélection de saison

        Plutôt accessoires ou franchement essentiels ?

        8 août 2017

        Sélection de saison

        Une sélection qui roule en mode petite reine…

        5 août 2017

        Coup de coeur

        SUDNLY, les créateurs du sud à suivre au…

        10 avril 2018

        Coup de coeur

        Brigitte Mattei, des créations qui révèlent l’âme

        20 janvier 2018

        Coup de coeur

        Shopping, vitrine de Noël

        6 décembre 2017

        Coup de coeur

        Fashion passeport pour un shopping haut en couleurs…

        13 novembre 2017

        Découverte

        Sudnly, le nouveau collectif des créateurs du sud

        7 mars 2018

        Découverte

        OpenMyMed édition 2018, les lauréats

        31 janvier 2018

        Découverte

        Les Rencontres de la Mode avec la MMMM…

        30 novembre 2017

        Découverte

        Le nouveau “shoe room” des Galeries Lafayette Nice…

        14 septembre 2017

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        10 avril 2018

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        7 mars 2018

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        OpenMyMed édition 2018, les lauréats

        31 janvier 2018

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        Brigitte Mattei, des créations qui révèlent l’âme

        20 janvier 2018

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      • Sélection de saison Beau et bon Nouveau Tous
        Sélection de saison

        Secrets beauté de Méditerranée

        5 avril 2018

        Sélection de saison

        Des cadeaux made in chez nous sous le…

        8 décembre 2017

        Sélection de saison

        Naturelle(ment) sud, sélection made in chez nous

        13 novembre 2017

        Sélection de saison

        L.RAPHAEL x MCMD

        23 mai 2017

        Beau et bon

        Arkopharma, l’intelligence des plantes

        7 décembre 2017

        Beau et bon

        Les bulles créatives du savon de Marseille

        25 septembre 2017

        Beau et bon

        Bazar Bio, le nouveau visage de la cosmétique

        12 septembre 2017

        Beau et bon

        Officinea, éthique cosmétique

        4 mai 2017

        Nouveau

        Casanera, le maquis des merveilles

        28 janvier 2018

        Nouveau

        Carita, nouvelle maison de beauté à Marseille

        13 décembre 2017

        Nouveau

        Terre Blanche, l’escale mauricienne signé Kos Paris

        12 décembre 2017

        Nouveau

        Shopping, vitrine de Noël

        6 décembre 2017

        Beauté

        Secrets beauté de Méditerranée

        5 avril 2018

        Beauté

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        28 janvier 2018

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        Carita, nouvelle maison de beauté à Marseille

        13 décembre 2017

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        Terre Blanche, l’escale mauricienne signé Kos Paris

        12 décembre 2017

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      • Sélection de saison Coup de coeur Découverte Tous
        Déco

        Tout le sud sous le sapin avec des…

        12 décembre 2017

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        14 novembre 2017

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        Un jardin sans eau, c’est possible

        25 septembre 2017

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        Vivre dehors avec style, notre sélection déco outdoor

        26 avril 2017

        Coup de coeur

        Un air d’enchantement sur toutes les tables

        16 novembre 2017

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        Notre sélection de linge de maison pour une…

        15 novembre 2017

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        28 juin 2017

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        31 mai 2017

        Découverte

        La peinture Chutmonsecret aux couleurs de Provence

        19 avril 2018

        Découverte

        Les artisans d’une fin d’année brillante en Provence

        18 décembre 2017

        Découverte

        Achille Castiglioni : les coulisses d’un génie

        14 novembre 2017

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        Déco & design, nos adresses fraîches

        25 septembre 2017

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        La peinture Chutmonsecret aux couleurs de Provence

        19 avril 2018

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        18 décembre 2017

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        Tout le sud sous le sapin avec des…

        12 décembre 2017

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        Un air d’enchantement sur toutes les tables

        16 novembre 2017

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      • Expériences Idées week-end Rencontre Tous
        Expériences

        Paloma, menus de fêtes étoilés à Mougins

        1 décembre 2017

        Expériences

        Tout le sud sous le sapin avec des…

        1 décembre 2017

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        24 heures dans la vie du mythique Negresco

        23 novembre 2017

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        D’Alès à Lodève, l’art de vivre fait salon

        13 novembre 2017

        Idées week-end

        Stations du sud, sur la piste d’un bel…

        14 décembre 2017

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        12 décembre 2017

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        Occitanie Sud de France, la montagne à vivre…

        11 décembre 2017

        Idées week-end

        Valberg, 80 ans et beaucoup d’enfants

        7 décembre 2017

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        Les artisans d’une fin d’année savoureuse en Provence

        19 décembre 2017

        Rencontre

        Le Bar à Vrac, objectif zéro déchet

        13 décembre 2017

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        Le Goût de Nice, quand la culture se…

        9 décembre 2017

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        21 Paysans, une adresse à croquer à Nice

        8 décembre 2017

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        Les artisans d’une fin d’année savoureuse en Provence

        19 décembre 2017

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        12 décembre 2017

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        Société

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        6 octobre 2017

        Société

        Le style et le sourire en version kids

        23 août 2017

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        Printemps des Mômes à Nice, le festival en…

        14 avril 2017

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        L’enfant idéal, une histoire vécue

        28 février 2017

        Loisirs

        Fête du livre du Var, un week-end à…

        23 août 2017

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        Notre main au panier pour un pique-nique chic

        5 août 2017

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        Pour votre mariage, mettez les voiles

        10 mars 2017

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        Farniente iodé en catamaran

        21 février 2017

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        Trois projets urbains phares dessinent l’horizon 2020 à…

        8 mars 2018

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        Le monde entier est un cactus

        25 septembre 2017

        Nouveau

        FLOAT, le yacht pour tous

        23 août 2017

        Nouveau

        Arles : Que Luma soit

        6 juin 2017

        Pratique

        La conciergerie BNBKEYS s’installe à Auron pour cet…

        7 décembre 2017

        Pratique

        Mounir Ghazali, entrepreneur de valeur

        17 mai 2017

        Pratique

        Lisa a besoin de vous

        20 avril 2017

        Pratique

        L’homme de loi est aussi une femme

        11 avril 2017

        Aujourd’hui

        Le Bar à Vrac, objectif zéro déchet

        13 décembre 2017

        Aujourd’hui

        Concert de soutien à SOS Méditerranée

        8 novembre 2017

        Aujourd’hui

        15-38, pour un journalisme responsable

        4 mai 2017

        Aujourd’hui

        Violences contre les femmes, comment ne plus mourir…

        6 avril 2017

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        8 mars 2018

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        8 novembre 2017

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      • Agenda Évènement Rencontre Tous
        Agenda

        Design, photo, théâtre, art contemporain, c’est le printemps

        29 mars 2018

        Agenda

        Expos choisies pour (re)découvrir de célèbres artistes inconnus

        9 mars 2018

        Agenda

        Kasper Akhoj, Welcome To The Teknival au NMNM

        10 décembre 2017

        Agenda

        Expos, spectacles & repérages, les incontournables de l’hiver

        5 décembre 2017

        Évènement

        artmonte-carlo, rêve de collectionneur

        18 avril 2018

        Évènement

        artmonte-carlo, 40 galeries internationales dans un écrin

        7 mars 2018

        Évènement

        Le cas Moya à la Galerie Lympia

        12 décembre 2017

        Évènement

        Joyeux Thibaud au Théâtre Liberté

        8 décembre 2017

        Rencontre

        Anthea Antipolis Théâtre d’Antibes : 5 ans déjà…

        1 avril 2018

        Rencontre

        L’œil sensible de Julie Gazzoti, lauréate marseillaise du…

        14 mars 2018

        Rencontre

        Liz Magor au MAMAC, une rétrospective événement à…

        15 décembre 2017

        Rencontre

        Photo Marathon 2017, une performance documentaire

        1 décembre 2017

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        artmonte-carlo, rêve de collectionneur

        18 avril 2018

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        1 avril 2018

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        29 mars 2018

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      • Évasion City guide Tous
        Voyage

        Embarquement immédiat : bons plans, destinations nouvelles et…

        3 avril 2018

        Voyage

        The Family Coppola Hideaways, l’apocalypse attendra

        10 décembre 2017

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        25 septembre 2017

        Voyage

        La Réunion, le bonheur nature

        6 juillet 2017

        City guide

        En avant Malte !

        7 avril 2018

        City guide

        4 adresses choisies à Aix-en-Provence pour les fêtes

        7 décembre 2017

        City guide

        Bastia, la Citadelle s’éveille

        8 juin 2017

        City guide

        Week-end hors du temps à Ajaccio

        13 mars 2017

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        7 avril 2018

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        Sélection de saison

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      • Sélection de saison Beau et bon Nouveau Tous
        Sélection de saison

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        5 avril 2018

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        19 avril 2018

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Auteur

Ellia Ascheri

Ellia Ascheri

Week-end à Milan : une bouffée d’art
Idées week-endArt de vivre

Week-end à Milan : une bouffée d’art

écrit par Ellia Ascheri

Capitale de la mode et du design, Milan se découvre aussi au gré de lieux – souvent étonnants – dédiés à la création contemporaine. 5 adresses immanquables pour une escapade artistique.

week-end-milan-art-Fondazione-Prada
Fondazione Prada

Au sud de Milan, dans une ancienne distillerie revisitée par Rem Koolhaas, la Fondation Prada est dédiée à la culture et à l’art contemporain. Le Bar Luce a lui été imaginé par le réalisateur Wes Anderson.

2, Largo Isarco, + 39 02 56662611, fondazioneprada.org

week-end-milan-art-La Triennale
La Triennale de Milan

Dans le Parco Sempione, La Triennale occupe le Palazzo dell’Arte. Distribuée sur quelque12 000 m2, elle est depuis 80 ans l’icône de la vie culturelle et économique de Milan.

6, Viale Emilio Alemagna, +39 02 724341, triennale.org

leblogmcmd-week-end-milan-art-Pirelli Hangar Bicocca
Pirelli Hangar Bicocca

Au nord de Milan, cet espace de 15 000 m2, autrefois usine de locomotives, a été reconverti en lieu d’expositions, d’expérimentation et de recherche en 2004. On peut notamment y voir en permanence l’œuvre monumentale d’Anselm Kiefer : ’’I Sette Palazzi Celesti’’.

2, Via Chiese, +39 02 66111573, hangarbicocca.org

week-end-milan-art-Fabbrica-del-Vapore
Fabbrica del Vapore

Au nord de Milan toujours mais cette fois ex-usine à rails de 30 000 m2, la Fabbrica del Vapore est un espace dédié à la culture, un laboratoire créatif et un très beau lieu d’exposition.

4, Via Giulio Cesare Procaccini, + 39 02 88 44 0785, fabbricadelvapore.it

week-end-milan-art-RO-Courtyard
Galerie Rossana Orlandi

Dans le quartier Magenta, ouverte sur une superbe cour intérieure, la Galerie Rossana Orlandi est considérée comme une plateforme d’avant-garde du design et de l’art de vivre.

14/16 Via Matteo Bandello, +39 02 4674471, rossanaorlandi.com


Crédits photos :
1. Fondazione Prada nuova sede di Milano, projet architectural de OMA © Bas Princen, 2015. Courtesy Fondazione Prada.
2. La Triennale de Milan © Gianluca Di Ioia.
3. Pirelli HangarBicocca, Lucio Fontana, structure au néon pour la IXe Triennale de Milan, 1951/2017, vue de l’installation à Pirelli Hangar Bicocca, Milan, 2017. Courtesy Pirelli Hangar Bicocca, Milan © Fondazione Lucio Fontana © Agostino Osio Fontana.
4. Fabbrica Del Vapore, DR.
5. Rossana Orlandi, DR.
22 novembre 2017
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Achille Castiglioni : les coulisses d’un génie
DécoDécouverte

Achille Castiglioni : les coulisses d’un génie

écrit par Ellia Ascheri

Dans le centre historique de Milan, à deux pas du Castello Sforzesco, la Fondazione Achille Castiglioni accueille ses visiteurs dans l’atelier-même du légendaire designer. Une visite inspirante.

Lieu emblématique très apprécié des étudiants, chercheurs et passionnés d’architecture et de design, la Fondazione fait partie intégrante de l’itinéraire culturel milanais. À la tête de ce projet, Giovanna Castiglioni, la fille cadette du designer décédé en 2002, qui n’a pas hésité à quitter son emploi dans le domaine de la géologie pour le réaliser. Encouragée par Irma, sa mère, Giovanna se consacre à plein temps à la sauvegarde de ce patrimoine et à la protection de sa mémoire. Très vite, elles tissent un lien étroit avec la Triennale de Milan, dont Achille Castiglioni était l’un des collaborateurs les plus éminents. Achille Castiglioni n’a laissé aucune consigne quant à ce qu’il souhaitait voir advenir de son atelier. Mais, il nous est paru évident qu’il fallait en ouvrir les portes pour partager cette expérience extraordinaire, cette histoire liée à l’évolution du design du siècle dernier, confie Giovanna. Dès 2005, la Triennale de Milan a d’ailleurs choisi de soutenir ce projet familial, un pari gagné comme en témoigne la fréquentation assidue depuis l’ouverture. La visite en soi est une expérience inoubliable où Giovanna nous reçoit comme à la maison.

Niché dans un élégant palais du XIXe siècle, l’atelier est accessible depuis une cour intérieure verdoyante. Dès les premiers pas, c’est un authentique voyage dans le monde de la création qui relate l’expérience de toute une vie. Une enfilade de cinq pièces réunit des espaces amples et lumineux, une infinité d’objets qui s’amoncellent, des notes épinglées aux murs, des rangées de dossiers parfaitement alignés, des maquettes « cultes », des prototypes d’objets en cours, des photos de famille, d’amis designers de passage.

Depuis des décennies, proposés par les plus grands éditeurs, les produits signés Achille Castiglioni ne cessent de surprendre par leur intemporalité. Ses créations continuent d’être éditées par les plus importantes maisons, de nombreuses œuvres “cultes” sont exposées dans les plus grands musées du monde. Dans l’atelier, la présence de Achille Castiglioni est toujours très forte. Ici, des notes, des cahiers… rien n’a changé depuis.

Fondazione Achille Castiglioni Milan atelier designer
Fondazione Achille Castiglioni Milan atelier designer
Fondazione Achille Castiglioni Milan atelier designer
Fondazione Achille Castiglioni Milan atelier designer
Couverture : Esquisse de la lampe Arco. Dans l’Arco, rien n’est purement décoratif, le créateur affirmait que la fonction est le facteur principal du projet, que chaque objet est réduit à l’essentiel. Considérée comme icône, la suspension Parentesi éditée par Flos.
1. Aperçu de l’une des cinq pièces de l’atelier.
2. Lampadina, créée pour Flos.
3. Portrait de Achille Castiglioni avec Philippe Starck, à l’atelier à Milan lors d’une visite.
4. Giovanna, encouragée par sa mère Irma, a transformé le Studio Museo Achille Castiglioni en Fondation dès 2012
.

Une “wunderkammer” fabuleuse où le regard exulte à chaque découverte : le fauteuil Sanluca, la lampe à poser Taccia, la suspension Diabolo, la coupe à fruits-égouttoir, le tabouret Mezzadro, les couverts Dry, le service à huile ACO1 pour Alessi, la montre Record… Un laboratoire d’idées extraordinaire qui résume l’excellence des derniers cinquante ans du design italien.
Actuellement, une équipe conduite par Giovanna travaille à la numérisation et au classement des archives. Leur objectif est de rendre accessible aux étudiants et aux chercheurs ce patrimoine qui reste encore à découvrir. Dans les créations d’Achille Castiglioni, peu de décoration et beaucoup de fonction ! Il éliminait tout ce qui était superflu pour arriver à la forme essentielle, explique Giovanna.

Mon père était un personnage moqueur, il savait stimuler la curiosité, le jeu tout en gardant son sérieux. Il pratiquait la juste mesure avec humilité, il se remettait en question en une autocritique constructive. Dans un esprit ludique, il aimait détourner les objets en les marquant d’une touche d’humour. Nous étions trois enfants, il passait beaucoup de temps à jouer avec nous, je me rends compte maintenant qu’il nous impliquait dans ses projets. Toute la famille participait, notre mère devait tester chacune de ses créations pour les valider. Pour nous, Achille Castiglioni était éternel. Sa disparition nous a surpris. Notre mère a beaucoup lutté pour que les archives ne soient pas dispersées. Dans l’atelier, la présence de mon père est toujours forte, rien n’a changé.

Aujourd’hui, la Fondation implique toute la famille comme un lieu témoin vivant, un voyage unique au cœur du design.

Studio Museo Achille Castiglioni
Piazza Castello, 27, 20121 Milano, +39 02 8053606

achillecastiglioni.it

Fondazione Achille Castiglioni Milan atelier designer
Fondazione Achille Castiglioni Milan atelier designer
Fondazione Achille Castiglioni Milan atelier designer
Fondazione Achille Castiglioni Milan atelier designer

1. Lampe à poser Snoopy, en marbre blanc et aluminium vernis mat, édité par Flos.
2. Dans l’atelier accueillant et convivial, assises intemporelles Mezzadro.
3. Les lampes Brera et la lampe à poser Gatto.
4. Dans un pêle-mêle d’objets et documents, on reconnaît les lampes Diabolo et Splügen Bräu pour Flos.

Photos © Henri Del Olmo

14 novembre 2017
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Visite à la Fondation Hartung Bergman
RencontreCulture

Visite à la Fondation Hartung Bergman

écrit par Ellia Ascheri

Sur les collines d’Antibes, domine la Fondation Hartung Bergman. Considérée comme un élément phare de l’architecture du XXe siècle, elle recèle un fonds d’œuvres et d’archives exceptionnel.

 

Sur le tard, après une vie intense marquée par une alternance de moments de bonheur et de périodes de grande adversité, Hans Hartung et son épouse, Anna-Eva Bergman, également artiste, décident de quitter Paris pour s’installer au bord de la Méditerranée. Sur la Côte d’Azur, ils choisissent un terrain en forte pente sur les hauteurs d’Antibes. Isolé, planté d’oliviers centenaires sur deux hectares, le lieu s’accorde avec leur projet : la réalisation d’une maison avec patio et piscine et, en contrebas, leurs deux ateliers. Les travaux commencent en 1961 ; ils ne se termineront qu’en 1973.

Hans Hartung va concevoir les plans, épaulé par une dizaine d’architectes au fil du chantier. Le couple souhaite distinguer clairement le lieu dédié à la vie quotidienne et celui dédié au travail. Durant le projet, Hartung disait avoir tiré son inspiration de l’architecture vernaculaire méditerranéenne, comme précédemment pour la construction de leur première maison aux Baléares dans les années 1932 à 1934. Au sommet d’une colline, encadrant la piscine, la maison d’Antibes s’ouvre sur la mer plein sud. Toit plat, murs blancs, forte imbrication entre intérieur et extérieur. Pour communiquer entre les deux corps de bâtiment qui se font face, séparant les pièces de jour et de nuit, pas de couloir mais un grand patio délimité par les espaces de service.

En visite à la Fondation Hartung Bergman En visite à la Fondation Hartung Bergman En visite à la Fondation Hartung Bergman

Au centre, la piscine, chauffée à 35 degrés été comme hiver, pensée d’un point de vue fonctionnel, car l’artiste, handicapé d’une jambe, nageait tous les jours. En contrebas, les deux ateliers se dressent en épousant la pente naturelle et paraissent comme accrochés à la colline. Hans Hartung aimait peindre surtout la nuit. Pendant ses dernières années, particulièrement prolifiques, c’est là qu’il commence à utiliser ses sulfateuses et de très grands formats. Les derniers mois, il concevait jusqu’à une œuvre par jour, au point que ses assistants suivaient difficilement son rythme. Plus question de nettoyer sol et murs, ce qui explique l’état actuel de l’atelier, un univers vif et captivant.

« Le couple présente cette villa comme la réalisation de leur utopie, un lieu pensé non pas pour la retraite, mais pour la production. D’ailleurs, les deux artistes travailleront jusqu’au dernier jour. Et c’était leur souhait que le domaine devienne Fondation. Aujourd’hui, elle a comme mission le rayonnement de leur œuvre. Elle couvre un éventail très large qui va de la conservation du triple patrimoine (architecture, œuvres et archives), à l’organisation d’expositions et de manifestations artistiques d’envergure internationale, en passant par les résidences de chercheurs ou d’historiens ainsi que d’amateurs éclairés qui souhaitent travailler sur ce patrimoine. », explique Thomas Schlesser, le directeur.

En visite à la Fondation Hartung Bergman En visite à la Fondation Hartung Bergman En visite à la Fondation Hartung Bergman

La Fondation se prête parfaitement à la recherche. « Le couple a tout conservé du parcours de chacun. Ce fonds d’archives exceptionnel comprend la correspondance personnelle et professionnelle, les catalogues d’exposition, les coupures de presse, des revues d’époque. Cela suppose un travail énorme de classement qui est encore en cours actuellement. », ajoute Thomas Schlesser.

Actuellement, la Fondation ne propose que des ouvertures occasionnelles au public, très encadrées, car le patrimoine est très fragile. Un accès plus simple fait partie des projets à venir.

Fondation Hartung Bergman
173, chemin du Valbosquet, 06600 Antibes, 04 93 33 45 92
fondationhartungbergman.fr

En visite à la Fondation Hartung Bergman En visite à la Fondation Hartung Bergman En visite à la Fondation Hartung Bergman
Couverture : Conception rationnelle du bâti, lignes épurées, teintes claires, unicité des matériaux, ouverture sur l’oliveraie et la mer, isolement, silence.
1 et 2. En contrebas de la maison, au cœur de l’oliveraie, les deux ateliers sont indépendants tout en étant très proches. Donnant au nord, les vastes pièces ont gardé leur propre caractère. L’atelier de Hans Hartung, caractérisé par ses immenses baies vitrées. L’atelier de Anna-Eva Bergman, distribué sur deux niveaux.
3. Un lieu où donner libre cours à la création, tel était le souhait du couple lors de la réalisation du projet.
4. Anna-Eva Bergman et Hans Hartung à Leucate, 1929 © Fondation Hartung Bergman.
5. Figure incontournable de l’art moderne, Hans Hartung disait avoir pris inspiration de l’architecture « vernaculaire méditerranéenne », lors de la réalisation du projet.
6. Thomas Schlesser, le directeur de le Fondation.
7. Dans les derniers mois de sa vie, l’artiste a réalisé un nombre immense d’œuvres en travaillant souvent la nuit. L’intérieur de l’atelier a gardé toutes ses anciennes empreintes.
8. Regard sur l’espace jour de celle qui était l’habitation du couple, aujourd’hui installé en bureaux de la Fondation.
9. Détails des outils de travail de Hans Hartung, brosses, sulfateuses, branchages variés cueillis en lisière de l’oliveraie…

 

Par Ellia Ascheri – photos Albert Font

25 septembre 2017
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Entre art et déco, les bonnes ondes de Sidney Feret
DécoDécouverte

Entre art et déco, les bonnes ondes de Sidney Feret

écrit par Ellia Ascheri

C’est lors d’un voyage dans le désert avec sa compagne, Camille, que Sidney Feret a décidé de bifurquer. Dans le silence, perdu au milieu du sable, loin de tous et de tout, son projet lui est apparu dans toute son évidence. De retour à Nice, il quitte son showroom d’ameublement et design et décide de se consacrer totalement à son projet de création. « Le moment était venu de dédier mon temps à plus d’expression, plus d’introspection aussi. Aujourd’hui, dans mon aventure, je propose une nouvelle réflexion créative sur le décor mural fondé sur les couleurs, le graphisme, les mathématiques et la poésie. » Tout un programme.

Minimal déco : les bonnes ondes de Sidney Feret Minimal déco : les bonnes ondes de Sidney Feret
Dans le cadre de ses expositions temporaires, Le Dojo, espace professionnel dédié à la création contemporaine, a fait appel à Sidney Feret. Son œuvre investit tout l’espace et redessine le lieu. À cette occasion, l’artiste, en partenariat avec la Société Eurosandow, a introduit pour la première fois les élastiques tenseurs dans sa création : Interférences. Une immersion dans un univers fascinant où se perdre pour un moment. Jusqu’au 31 juillet, au Dojo, 22 bis, boulevard Stalingrad, à Nice.

Son parcours est des plus atypiques mais néanmoins cohérent. Promis à une carrière de violoniste, il change de cap à vingt ans et se tourne vers l’aménagement d’intérieur, avant de créer sa boutique. Durant quinze ans, il se confronte à l’interaction entre l’architecture, le lieu, les rencontres et les processus de création. « Je pratiquais une sorte d’équation à chaque intervention, une expérience particulièrement enrichissante et formatrice ».

À la tête de Walls&Wonders, son projet actuel, il se définit comme « un artiste minutieux, inspiré par l’art minimal appliqué à une démarche décorative ». Dans son approche, il retrouve la rigueur et le rythme inculqué par la musique, son regard exercé sur l’architecture le conduit à apprivoiser l’espace et sa dynamique, le design lui a donné le sens des formes, des textures et des couleurs. C’est un exercice sans limites qui l’amène d’un restaurant cannois sur la Croisette aux belles demeures marseillaises, d’un salon de coiffure de Barcelone à un hôtel de luxe à Dubaï. Et déjà, il se projette dans un futur proche : réaliser des installations visuelles et sonores, créer une bande son basée sur une immersion lumineuse et colorée. Preuve que, décidément, la musique et la poésie ne l’ont jamais quitté.

wallsandwonders.com

Sidney Feret est appelé à intervenir dans des lieux et dans des contextes différents, comme au restaurant Bel Œil, à Nice où il a travaillé sur la série : Géométries ou bien dans des demeures privées, comme ci-dessous, dans un espace nuit où il a dessiné : Kaléidoscope. À droite, l’artiste dans son studio-atelier.
Minimal déco : les bonnes ondes de Sidney Feret Minimal déco : les bonnes ondes de Sidney Feret Minimal déco : les bonnes ondes de Sidney Feret

 

Par Ellia Ascheri – photos Albert Font et Henri Del Olmo 

21 juin 2017
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Vallauris, le renouveau créatif de la céramique
DécoDécouverte

Vallauris, le renouveau créatif de la céramique

écrit par Ellia Ascheri

Vallauris retrouve ses marques dans l’univers de la céramique d’art à la faveur de céramistes passionnés qui, fidèles à leur démarche, perpétuent la tradition.

À Vallauris, on travaille la céramique depuis le XVIe siècle. Fin XIXe, on comptait quelque 32 ateliers de poterie voués essentiellement aux pièces utilitaires. Dans les années 40, de jeunes potiers fraîchement installés se tournent vers la céramique artistique, avant que Picasso n’arrive à Vallauris en 1948. Avec Suzanne et Georges Ramié de l’atelier Madoura, il contribue activement à ce renouveau en réalisant une multitude d’œuvres. L’impulsion est donnée, artisans et artistes associent leurs savoir-faire, suscitant une puissante dynamique dans les ateliers. En 1966, soutenu par André Malraux et l’incontournable Picasso, le Centre mondial de la céramique voit le jour, prélude à la première Biennale qui aura lieu deux ans plus tard. En 1994, l’École des beaux-arts céramique investit une ancienne usine de poterie – l’Espace Grandjean – avec pour objectif de former artistes et artisans aux techniques les plus actuelles. Elle s’intéresse à la création internationale et accueille plasticiens, designers, architectes, stylistes autour de projets liés à la céramique. Elle imagine également le concours Vallauris 980°, qui s’inscrit dans les intervalles de la Biennale.

Thème de cet été 2017 : Paysage de table, nouvelles formes pour nouveaux usages. Concours dont le lauréat va pouvoir collaborer avec l’équipe professionnelle de l’école qui compte, parmi ses intervenants, Claude Aiello et Gérard Crociani ou encore le Chef étoilé Christophe Dufau, et bénéficier d’une exposition au Musée de la céramique, à deux pas de la place principale où s’élève L’Homme au mouton, sculpture emblématique de Picasso, qui veille sur la ville depuis 1950.

Vallauris, le renouveau créatif de la céramique Vallauris, le renouveau créatif de la céramique
1. Après un séjour d’une vingtaine d’année à San Francisco, Serge Dos Santos, natif d’Antibes, revient s’installer dans la cité des céramistes. Influencé par ses multiples voyages, il fait évoluer sa pratique, s’attachant selon ses propres mots à illustrer la manipulation des structures et de la matière pour mettre en valeur le volume et tenir la terre en équilibre. À voir chez ArtCastel, à Mouans-Sartoux.
2. Créée en 2001, l’association A.I.R. Vallauris accueille en résidence des artistes du monde entier et favorise les échanges avec les créateurs locaux, soutenant la recherche autour de la céramique. À voir cet été, à la Galerie Aqui Siam Ben, la 4e édition de ‘Fire for effect’, et l’évènement ‘Small Art Objects’.
Vallauris, le renouveau créatif de la céramique Vallauris, le renouveau créatif de la céramique
1. Tout jeune, Marc Piano découvre la céramique dans les ateliers de Vallauris. Devenu tourneur spécialisé, après un séjour en Australie et en Nouvelle-Zélande, il diversifie ses expériences et expérimente les grands formats. Installé à Vallauris dans l’atelier de son père, Piano monte sa galerie qui devient un espace de rencontre. Il se définit homme de la terre, ses sculptures traversant le temps. À découvrir, cet été, au Musée Magnelli, à l’Espace Eden.
2. Erick Ifergan se définit comme artiste protéiforme. Très jeune, il est attiré par la photo et la vidéo, tout en restant fidèle au dessin, sa passion première. En perpétuelle recherche créative, d’esprit instinctif, c’est le dessin qui l’amène à la céramique. Mes œuvres en sont le support en trois dimensions, j’utilise la céramique comme un peintre utilise sa toile. À voir  cet été, à la Galerie Agnès Sandhal, à Vallauris et Ramatuelle.
Vallauris, le renouveau créatif de la céramique Vallauris, le renouveau créatif de la céramique
Descendant d’une lignée de potiers, Claude Aïello ouvre son atelier à Vallauris en 1980. Très vite, il est attiré par la création contemporaine et souhaite donner de nouvelles lignes aux objets. À l’occasion de l’opération Deux designers à Vallauris, il a l’occasion de collaborer avec Ronan Bouroullec et Fréderic Ruyant. Expérience qui se prolonge avec les frères Campana, Florence Doléac, Mathieu Lehanneur, autant de talents réunis dans la quête de l’objet juste. Prochaine exposition à l’Espace Grandjean.
Vallauris, le renouveau créatif de la céramique Vallauris, le renouveau créatif de la céramique Vallauris, le renouveau créatif de la céramique Vallauris, le renouveau créatif de la céramique Vallauris, le renouveau créatif de la céramique
1. Serge Dos Santos et une de ses récentes créations de la série : Dreamcatcher.
2. Dale Dorosh, directeur de l’association A.I.R. Vallauris devant la Galerie.
3. Marc Piano continue à perpétuer la tradition, dans l’atelier de son père potier.
4. Erick Ifergan et Agnès Sandhal qui a repris la galerie historique Sassi et Milici.
5. Claude Aiello avec une pièce dessinée par Florence Doléac, de Radi Designers.

 

Par Ellia Ascheri – photos Henri Del Olmo 

16 juin 2017
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Noël Dolla, artiste hors norme
RencontreCulture

Noël Dolla, artiste hors norme

écrit par Ellia Ascheri

Ancré à Nice, cofondateur du mouvement Support/Surface à la fin des années 1960, Noël Dolla est un personnage singulier. Esprit libre hors de toutes tendances, il se partage entre création et pêche méditative.

Artiste engagé, volontairement provocateur et parfois rebelle, il a enseigné pendant trente-sept ans à la Villa Arson, l’école supérieure d’art et centre d’art contemporain.

« Je suis assez fier d’avoir accompagné de jeunes étudiants qui sont aujourd’hui des artistes confirmés, bon nombre d’entre eux sont devenus également des amis très proches »

Noël Dolla habite dans une ruelle derrière le port ; une maison rouge avec un toit-terrasse, coincée entre des immeubles hauts. Maison et atelier ne font qu’un, sans limite aucune. Et c’est sur le toit que souvent il expérimente ses œuvres. « J’ai appris à aimer cet endroit hétéroclite et insolite où règne le silence en permanence. Avec la mer à deux pas ; car, c’est simple, je ne sais pas vivre loin de l’eau. Je suis pêcheur depuis toujours, la pêche c’est comme la pratique artistique, jamais identique ; ce sont deux formes d’art de vivre »…

Son langage pictural, très inspiré de l’univers marin, prend des formes extrêmement variées ; Dolla est dans une recherche exigeante et incessante qui s’appuie souvent sur des reprises des années 1970 : « Comment réactiver les choses sans les copier, laisser passer le temps et revenir sur la même pratique qui ne sera plus la même car enrichie de tout le savoir acquis entre-temps… ». Pour lui, la répétition du geste apporte de nouvelles solutions, et l’intérêt de la pratique c’est d’aller du moins juste au plus juste. Dolla refuse la notion de “production”, d’être un “artiste entrepreneur” et chacune de ses pièces est unique. Noël Dolla est représenté par la Galerie Bernard Ceysson, Paris.

Noël Dolla, un parcours hors norme Noël Dolla, un parcours hors norme
Noël Dolla, un parcours hors norme Noël Dolla, un parcours hors norme

 

Photo de couverture : L’artiste habite au cœur du port de Nice. Son atelier grimpe souvent jusqu’au toit-terrasse. Comme ici, laissée aux intempéries, Rêve englouti, œuvre exposée à Paris, au Jardin des Tuileries lors de la Fiac 2016.
1. Installé sur un mur du séjour, Plis et replis, 2016, dans la série des Tarlatanes.
2. Noël Dolla dans l’espace à vivre avec l’une de ses dernières œuvres, SOS, 2016.
3. Ancien garage, l’atelier est distribué en paliers où s’amoncellent toiles, caisses, outils, flotteurs et plumes d’oiseaux. Un univers captivant de couleurs et de fouillis.
4. Tout l’étage est pensé comme habitation où le blanc et la lumière dominent. La cuisine ouvre sur le séjour qui peu à peu se laisse envahir par les œuvres, les esquisses, les archives…

 

Par Ellia Ascheri – photos Henri Del Olmo 

12 avril 2017
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Les Petits Farcis de Rosa Jackson
RencontreArt de vivre

Les Petits Farcis de Rosa Jackson

écrit par Ellia Ascheri

Au pied de la colline du Château, la plus gourmande des nouvelles adresses niçoises est l’œuvre d’une Canadienne, la talentueuse Rosa Jackson. Découverte des Petits Farcis.

Rosa Jackson est née au Canada, à Vancouver. Dans son enfance elle a l’occasion de séjourner à Paris avec ses parents, amoureux inconditionnels de la France. « À quatre ans, avec mon père, j’allais explorer les boulangeries à la recherche du meilleur croissant…»
C’est à 25 ans qu’elle s’installe dans la capitale pour exercer la profession de journaliste culinaire. À Paris, Rosa est rédactrice en chef du magazine Eating and Drinking in Paris et collabore avec le guide Time Out.

Puis, elle propose aux visiteurs anglo-saxons la découverte des marchés. Toutefois, son rêve était de prolonger ces incursions gourmandes de cours de cuisine. Pour cela, elle décide de s’installer à Nice : « Ici tout s’y prêtait ; la ville, la cuisine méditerranéenne, les produits et le soleil… J’aimais l’idée de me recentrer sur la cuisine locale et j’ai commencé à donner des cours chez moi, c’était plutôt confidentiel », explique-t-elle. Rosa imaginait aussi de partager sa passion.

L’occasion se présente lorsqu’elle trouve un vaste espace tranquille sur les hauteurs du Vieux Nice. Tout est à faire, à imaginer, à installer… « En créant ce nouveau lieu, j’avais la possibilité de m’ouvrir à une plus large clientèle en multipliant les activités ; proposer des mini-concerts suivis d’un repas à thème, des conférences, des expositions et aussi faire appel à des collègues.
Comme Karine Brun, qui quitte le monde de la diplomatie pour la cuisine niçoise et celle des fleurs ; elle propose ses cours également en direction des enfants, dans le cadre de “La petite école du terroir”, atelier soutenu par le Conseil Général. Et puis Sophie Lim, la pâtissière, qui abandonne son poste dans le marketing à Hong Kong et après avoir fait ses débuts chez un Compagnon du Devoir en Australie, initiera les plus gourmands aux secrets des macarons, des éclairs, des choux… De son côté, Thomas Metin, maître fromager, qui de l’univers des affaires passe aux saveurs culinaires et fera découvrir les mille et une subtilités des fromages français.

À table avec Les Petits Farcis !À table avec Les Petits Farcis !À table avec Les Petits Farcis !

Mais revenons à Rosa Jackson ; lors de ses cours, elle met, entre autres, l’accent sur la cuisine végétarienne tout en continuant ses visites au marché à la découverte des primeurs de saison : « Non seulement s’intéresser à la “cuisine santé”, parler d’aliments, mais changer nos habitudes dans la pratique en apprenant toutes les possibilités qu’offrent les légumes et comment les préparer »… Sa formation de diététicienne apprise en Irlande ne fera que rajouter de la qualité à son savoir-faire.
« Dans mes cours, j’aime particulièrement présenter la recette de la pissaladière car elle est facile, les ingrédients sont simples et par la même occasion les élèves apprennent à faire le pain… Et puis le poulet au pastis, ce plat qui par ses ingrédients fait appel à celui de la bouillabaisse. Côté douceurs, mon choix se tourne vers l’emblématique tarte aux citrons de Menton avec l’huile d’olive de Nice, si douce »…

Fallait-il arriver d’autres contrées pour apprécier autant la Méditerranée et ses atouts et les faire partager ?

petitsfarcis.com

Par Ellia Ascheri – photos Henri Del Olmo 

Photo de couverture : Sur les hauteurs du Vieux Nice, l’atelier multifonction de Rosa Jackson.
1. Devant l’atelier, Rosa, Karine, Sophie et Thomas, l’équipe au complet.
2. Rosa Jackson et sa délicieuse tarte aux citrons mentonnais à l’huile d’olive de Nice.
3. Une salade toute en fraîcheur avec les produits d’ici.

 

27 janvier 2017
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Stéphanie Marin, l’étoile du Sud
DécoDécouverte

Stéphanie Marin, l’étoile du Sud

écrit par Ellia Ascheri

Stéphanie Marin a choisi le Sud ; elle habite Nice, à deux pas du port. Smarin, sa société d’édition, a une douzaine d’années.
En évolution permanente, portée par l’air du temps, Stéphanie Marin débute en 1990 avec le recyclage textile, puis les costumes de théâtre et la ligne “Habits Magiques”, des vêtements à géométrie variable en matière naturelle. Elle poursuit sa recherche pour se tourner vers la scénographie et l’aménagement d’espaces en se centrant sur l’objet et le petit mobilier. Aujourd’hui, Smarin fabrique en France, une quinzaine de collections qui s’exportent sur les cinq continents.

– Vous avez un parcours singulier de designer…

En fait, je trouve mon parcours très cohérent. Du recyclage aux vêtements en matières naturelles, des objets au bateau, en passant par le petit mobilier… ce qui m’intéresse c’est la forme du projet. Le design doit mettre en lumière les enjeux de son époque, à chaque fois différents. Aujourd’hui on se pose des questions sur la consommation, la distribution, la qualité des produits… J’ai envie de faire des propositions à la fois simples et riches en possibilités pour constituer la base d’un environnement de qualité. Pour cela, j’ai toujours besoin de continuer à expérimenter sur des sujets différents avec la même vision, en suivant la même pratique.

– À la tête de Smarin, qui est une petite entreprise, percevez-vous des obstacles ?

Il y a des petits obstacles tous les matins, mais de vrais obstacles, pas vraiment… À Nice et plus largement en France, on ne ressent pas toujours le désir de soutenir les petites structures. Dans l’ensemble, il y a des progrès sur le fonctionnement social, mais c’est lent. Je suis bien ici, à Nice. J’aime, quand il fait beau, me promener au bord de la mer, me déplacer à pied. Pour voyager au loin, j’ai mon travail.

Stéphanie Marin, l'étoile du SudStéphanie Marin, l'étoile du Sud

– Quelle est la place de la Méditerranée dans votre sphère créative ?

Ses paysages, ses formes organiques, ses reliefs, sa lumière, sa diversité, sont des facteurs qui influencent mon travail ; le contexte, pris au sens large, apporte une coloration. De part et d’autre de la Méditerranée, le hasard m’a conduit à partager de multiples projets, je pense notamment à ma collaboration avec l’artiste franco-marocaine Yto Barrada. Nous avons créé un “Salon Géologique”, une malle contenant tout un play-ground avec des coussins multicolores qui représentent des blocs géologiques. Il est exposé actuellement au Musée de Louvain, en Belgique, jusqu’à fin janvier. Autre projet, une collaboration prochaine avec la vidéaste franco-algérienne Narimane Mari dans le cadre du film ‘’Le Fort des Fous’’.

– Quel regard portez-vous sur le Sud ?

Je me situe dans mon époque et m’interroge sur ses enjeux en essayant d’apporter une réponse cohérente ; c’est le rôle du designer. Pour vivre ces mouvements on n’a pas besoin d’habiter une métropole, le lieu d’inspiration et d’observation peut se situer partout.

smarin.net

Stéphanie Marin, l'étoile du SudStéphanie Marin, l'étoile du Sud

1. Dans le séjour, chaises vintage en bois, à travers le paravent en miroir ”Le Hasard”, ensemble multifonction composé d’un banc, d’étagères et d’une tablette.
2. Portrait de Stéphanie Marin.
3. Dans le vestibule, meuble-bibliothèque modulable ”AccA”, tables basses de la série “Livingsland” et fauteuil “Acapulco”.
4. Chez Stéphanie Marin, aperçu du séjour avec une série de « Mobilshadows » en guise de rideaux.
5. Dans une chambre à coucher, méridienne dans la série “Dune”, assise aux formes ergonomiques et table et tabourets “2D Stools&Table” pensés par le designer Sebastian Bergne.

Par Ellia Ascheri – photos Albert Font 

 

17 novembre 2016
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Internoitaliano & Mazzotti, dialogue terre à terre
DécoDécouverte

Internoitaliano & Mazzotti, dialogue terre à terre

écrit par Ellia Ascheri

Belle rencontre entre le designer Giulio Iacchetti (Internoitaliano) et Tullio Mazzotti, céramiste singulier.

Design de TerreDesign de Terre
Une belle rencontre, matérialisée par la création de deux séries de vases : les uns, en céramique, racontent les poissons de la Méditerranée ; les autres, en terre cuite, renvoient aux archétypes alternant forme conique et cylindrique.

À Milan, Giulio Iacchetti s’est installé en limite du centre, dans un quartier en effervescence à deux pas des Navigli. C’est dans un ancien atelier d’artisan qu’il a aménagé son cabinet, secondé par Silvia Cortese, sa compagne, qui suit la gestion du lieu et la communication.
Baignée de lumière, donnant sur un jardinet, la grande pièce ouverte respire la tranquillité et la concentration.
« Pour bien travailler, il faut se sentir en harmonie avec le lieu », affirme le designer.

Depuis son enfance, il aime la proximité des objets et garde encore le souvenir de bougeoirs dorés, créés par son grand-père ébéniste. La dextérité est son point fort depuis qu’il est tout petit. Aidé par son père, il construisait ses jouets, adolescent, il a même fabriqué sa guitare ! Une activité qui a toujours rempli sa vie.
Après des études d’architecture, il se tourne vers le design. « Ce choix était pour moi une évidence, j’avais l’impression de continuer à créer mes jeux d’enfance toujours si présents. Aujourd’hui, c’est essentiel, même vital pour moi de m’entourer d’objets, non pas pour les posséder, mais pour les toucher, les manipuler. La perception tactile est fondamentale pour comprendre leurs proportions, leurs formes. Leur présence m’inspire en permanence et me donne de l’énergie. »

Design de TerreDesign de Terre
À deux pas de la mer, l’atelier côtoie le Musée Mazzotti : un voyage à travers le temps, reliant art, design et pièces utilitaires.
Table de chevet Noci, design LucidiPevere, 2005, set carafe et verres Gela et Goro, design Massimo Barbierato, 2015 pour Internoitaliano. 

Avec 2 Compasso d’Or, des collaborations avec les plus grandes maisons de design, des expositions personnelles dans de grandes institutions italiennes, Giulio Iacchetti est un créateur tout aussi talentueux qu’engagé. En témoigne son projet Internoitaliano. Conçu comme un système de production, inspiré de l’art de vivre à l’italienne, il repose sur une étroite collaboration avec des artisans de grande tradition italiens, rassemblés en un réseau, unis par l’amour du bel objet, et qui consignent chacune des créations. Une collection de oggetti felici (objets joyeux), intemporels et pleins d’esprit.

Giulio Iacchetti témoigne d’une immense admiration pour le savoir-faire des artisans, qu’il place au centre de tout. La rencontre entre le designer et Tullio Mazzotti se fait à la Faculté de Gênes à l’occasion de l’une de leurs interventions sur le design.

Design de TerreDesign de Terre
Giulio Iacchetti sur l’une de ses créations, fauteuil pliant Rolo en bois massif et toile, 2013.
Silvia Cortese et l’équipe Internoitaliano.

Pilier dans le monde de la céramique d’art et utilitaire, l’atelier Mazzotti est fondé à Albisola en 1903. Tullio Mazzotti représente la quatrième génération : « J’ai choisi ce métier par passion, une passion inculquée par mon père et mon grand-père qui ont placé leurs créations au centre de leur vie. » Après le lycée artistique à Savone et quelques années à la Faculté d’architecture de Gênes, l’atelier familial lui ouvre ses portes.
« J’alternais l’apprentissage avec la pratique du sport : ski, windsurf, athlétisme… je considère le sport comme une école de vie que j’applique au quotidien dans le travail inlassablement. », confie le céramiste qui fait preuve dans ses créations d’une grande ouverture allant de la pure tradition au vocabulaire contemporain. Réunir les expériences, les différentes personnalités, réactiver le savoir-faire en lui donnant un langage actuel, s’exprimer à travers des petites séries, envers et contre tout contrer la mondialisation… Tout cela en hommage au bel objet.

Design de TerreDesign de Terre
Erba, Mila, Pila, vases en terracotta, design Guilio Iacchetti 2013. Chaque objet porte le nom d’un petit village italien, comme un hommage à l’authenticité du pays.

 

internoitaliano.com et gmazzotti1903.it

 

Par Ellia Ascheri – photos Henri Del Olmo 

20 septembre 2016
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Aventure culinaire au pays du citron
ExpériencesArt de vivre

Aventure culinaire au pays du citron

écrit par Ellia Ascheri

À Menton, aux commandes du Mirazur, Mauro Colagreco n’en finit pas de surprendre par sa cuisine originale et innovante.

 

Aventure culinaire au pays du citron au MirazurMauro Colagreco, le Chef qui n’en finit pas de surprendre.

Que de chemin parcouru en 10 ans ! Mauro Colagreco se souvient de l’ouverture du Mirazur : « Je travaillais avec deux personnes en cuisine et deux personnes en salle, c’était un défi extraordinaire. Maintenant nous sommes vingt aux fourneaux ! » confie le chef, sourire tranquille et yeux pétillants. « Au début de mon parcours, j’ai rencontré des difficultés énormes, mais j’aimais tellement ce coin de Méditerranée, j’ai gardé espoir et depuis c’est une belle évolution » poursuit-il. Il se demande aussi comment et pourquoi il est parvenu à cette réussite qui lui a fait décrocher la 6ème place dans le prestigieux World’s 50 Best Restaurants en juin dernier et afficher 2 étoiles Michelin depuis 2012.

« Le terroir avec ses produits de qualité détient certainement une des clés, mais aussi mes origines : je suis né et j’ai grandi en Argentine. Plongé dans deux cultures, basque de ma grand-mère et italienne de mon grand-père, à Menton, à deux pas de la frontière, j’ai établi un ‘trait d’union’ entre ces deux mondes où j’évolue avec liberté… » Et puis cet incessant désir d’exploration, à travers des voyages autour du globe et aussi dans les voyages du quotidien : les rencontres, tôt le matin, de « ses » pêcheurs attitrés sur le vieux port ou des paysans au marché des halles, sans oublier les virées à Sospel à la recherche de fromages exquis… « Fréquenter ces producteurs c’est une vraie richesse, et puis à midi, au Mirazur avec les clients, voyager à travers leurs univers multiples… »

Terre, mer et potager

 

Sa cuisine se décline autour de trois thèmes : mer, jardin et montagne. « Une cuisine qui a la chance d’avoir son potager se donne une troisième dimension, c’est une façon d’amener la nature telle quelle dans les assiettes et aussi le moyen d’expérimenter à travers d’anciennes variétés, des fleurs, des aromatiques. Au potager du Mirazur nous appliquons des pratiques issues de la biodynamique ; comme la récupération de l’eau de pluie, le compost, l’installation de plantes amies. » Le chef, tout en étant adepte d’une cuisine innovante, soutient ardemment la tradition. Avec la complicité de Karim Djekhar de l’Huilerie Saint-Michel, une institution depuis 1896, il a remis au point d’anciennes recettes mentonnaises autour de l’huile d’olive ; une gamme parfumée aux arômes d’agrumes du terroir.

« Pour célébrer les dix ans du Mirazur, j’ai invité dix chefs prestigieux venus du monde entier. »

 

Mauro Colagreco se remet en question quotidiennement : « C’est le secret de l’évolution », lance-t-il avec un sourire espiègle… Toujours à l’affût d’idées nouvelles, il a ouvert récemment à Paris la brasserie Grand Cœur pour expérimenter autrement. Et puis, retour aux sources, dans sa ville natale, La Plata, il vient de réaliser un projet qui lui tenait à cœur : l’ouverture d’une chaîne de burger de haut niveau qualitatif appelée Carne ; pour faire vivre les lieux il compte sur le soutien d’un ancien collaborateur et de sa sœur. C’est un concept global qui invite les éleveurs de bétail à se réapproprier leurs terres consacrées actuellement à la monoculture. Mauro Colagreco leur assure soutien et achat de leur production à la condition que le bétail soit élevé en pâturage, comme autrefois. La qualité du pain jouera aussi un rôle important ainsi que les légumes de saison. « Nous essayons de renverser les tendances, c’est un message fort que nous souhaitons mettre en avant. Cela me permet aussi de me rapprocher de mon pays », confie-t-il. Toujours en Argentine, d’autres plans sont en préparation dans un avenir proche.

L’aventure de la ‘bonne cuisine’ ne fait que commencer.

À suivre sur Mirazur.fr

Par Ellia Ascheri – photos Anthony Lanneretonne 

19 septembre 2016
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